L’importance de l’avis écrit en matière de congédiement administratif… encore!
Dans cette affaire, le plaignant a été embauché par la défenderesse en 2016 à titre d’infirmier-auxiliaire.
Par Me Paul-Matthieu Grondin, avec la collaboration de Mariane Judge
Dans une décision de la Cour supérieure, Burrier Pincombe c. Immunotec inc., une vice-présidente réclame une indemnité de départ à la suite de son congédiement.
Avant d’être embauchée par une entreprise émergente, l’employée avait accumulé plusieurs années d’expérience. Cependant, malgré ses efforts, les ventes de la compagnie n’ont pas atteint les niveaux espérés.
Après dix ans de service au sein de l’entreprise, l’employée a été informée par téléphone que son contrat serait résilié dans les six mois si les performances commerciales ne s’amélioraient pas. Elle a continué à travailler, mais elle a reçu la nouvelle écrite de la résiliation de son contrat quelques mois plus tard.
Contestant le bien-fondé de son congédiement, l’employée réclame une indemnité de départ devant le tribunal.
Étant donné qu’elle occupait un poste de cadre supérieure, qu’elle avait travaillé pour l’employeur pendant plus de dix ans, qu’elle avait 52 ans lors de sa fin d’emploi, que la recherche d’emplois similaires s’est révélée difficile et qu’il n’y avait aucune justification au congédiement qui s’est d’ailleurs déroulé de manière abrupte et maladroite, le tribunal accorde un délai de congé de quinze mois. Il ne tient pas compte de l’appel téléphonique dans le calcul du délai puisque celui-ci n’annonçait pas véritablement la fin d’emploi.
Voyez la façon dont le juge motive sa décision :
[82] Dans la présente affaire, le tribunal retient de la preuve les facteurs pertinents suivants:
[83] Dans ce contexte, le tribunal estime que Mme Burrier avait droit à un préavis de congé de quinze mois. Aux fins du calcul de l’indemnité qui en tiendra lieu, le tribunal ne prendra pas en considération l’avis téléphonique verbal de la fin avril 2006. Dans la conversation téléphonique qu’il a eue avec Mme Burrier, M. Patte ne lui a pas véritablement annoncé la terminaison de son emploi pour la fin octobre 2006. En effet, la possible terminaison à laquelle il faisait allusion était conditionnelle à ce que les ventes ne progressent pas dans la division américaine dont Mme Burrier avait la responsabilité. Rien n’était donc encore définitif. En revanche, il faudra prendre en considération les trois mois qui se sont écoulés entre l’avis de terminaison d’emploi le 25 juillet 2006 et le jour du départ annoncé pour la fin d’octobre 2006. Mme Burrier a travaillé et touché son salaire comme prévu pendant ces trois mois.
Dans cette affaire, le plaignant a été embauché par la défenderesse en 2016 à titre d’infirmier-auxiliaire.
Par Me Paul-Matthieu Grondin Dans une décision de la Cour d’appel, Les Équipements Masse 1987 inc. et Jean-Pierre Masse c. Jean-Claude Bisaillon, on infirme l’indemnité de départ de 18 mois qu’un directeur général avait obtenue en première instance. C’est un cas type où on insiste sur le caractère « indemnité » du […]